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Ch’Lanchron révèle Joseph Marquis, auteur picard de Corbie



Ch’Lanchron 125-126
Parution : avril 2012
Prix de vente : 12,00 €

Directeur de publication :
Jacques Dulphy
Rédacteur en chef :
Jean-Luc Vigneux



Retrouvez la généalogie
et les éléments de biographie
de Joseph Marquis sur lanchron.fr
 
Les carnets de Joseph Marquis
présentés sur France 3 Picardie

(reportage du 19 mai 2012
par Sabine et Bernard Godard)
Table du contenu
de Ch’Lanchron 125-126

• Édvant d’écmincher
• Éch raboureu l’hiver
• Ch’est du frèle
• Joseph Marquis, trinte moés d’intchéte
• Ch’mystére…
• Ch’mystére décodè
• Min role à ch’Concours
• El Printemps
• Chl’écriture à Jospeh Marquis
• Ch’n’est mie in s’ébsant tuer qu’on apprindro à vive
• Voéyage à la mer
• Quand i cante éch rossignou !

M’djerre éd 70, pèr Joseph Marquis
   1870 : Départ
   20 septembre 1870
   Octobre 1870 : Ch’camp d’Tillemont
   29 novembre 1870
   2 décembre 1870 : Prémier cœup d’fu
   5 janvier 1871 : Éch bombardémint
   19 janvier 1871 : Les Moulineaux
   Daraines jornées
   La Paix

• Chés mots à Joseph Marquis
• L’nuit d’Noé in soéxante-dix
• Chés mots à l’tcheue leu leu
• Soin à chés vaques !
• Troés rintinques éd Chu clube picard
• Ch’cmin
• Pour vive
• Ch’nid d’pinchons
• L’hérondelle
• Juez, émz éfants !
Par nuit das chés marais : El Fontaine bleuse
• Berquer et berbis
• Eine urne funéraire
• L’bataille éd Querriu
• Ch’potieu d’Pérette
• Ch’est à vir
• Ch’picard à la « eune »
Ch’Dur et pi ch’Mo : ch’troésiéme tome il est lo
• Édvant d’dire adè


 
Ch’Lanchron publie dans son double numéro de ce printemps 2012 une somme de documents picards inconnus et pour bien dire inespérés ! Il y a trois ans, un fidèle abonné à Ch’Lanchron offrait à l’équipe d’éch 1 an pour 25 € picard une série de huit carnets anonymes, entièrement rédigés en picard. Tout de suite, le cadeau a été précieusement évalué. L’écriture à la plume, la date « 1907 » en bas de certains textes, la description des rues du vieux Corbie, des illustrations hors texte finement tracées au crayon de bois, quelques brouillons et buvards laissés entre les pages… tout cela semblait apporter une pièce inattendue à la littérature picarde.

La guerre de 1870 a été relatée en picard par un soldat né à Corbie
Une autre grande surprise, fut la découverte, d’une série de souvenirs décrivant le parcours d’un soldat lors de la défense de Paris en 1870. Écrits parmi plus de soixante textes laissés par l’auteur, la présence de ces récits a alerté l’équipe de Ch’Lanchron. Elle a réalisé qu’elle détenait là un grand document assurément inédit. La lecture, puis la saisie des textes a occupé quelques longs mois de travail patient. De page en page, c’est un univers jusqu’alors inconnu dans la littérature régionale qui s’est révélé. Il n’était désormais plus question que l’auteur, qui n’avait pas signé ses cahiers, reste strictement inconnu. C’est alors qu’une longue enquête fut entreprise afin de débusquer celui qui se dissimulait (peut-être ?) derrière les simples initiales « JM », placées en bas de chaque dessin.

30 mois d’enquête pour connaître Joseph Marquis
Par recoupement, en consultant les archives municipales de Corbie, celles de la Somme ou encore celles d’Amiens (et bien d’autres documents, journaux ou almanachs), une certitude est apparue petit à petit au jour. L’auteur ne pouvait être autre que Joseph Marquis. Ce Corbéen né en 1849, a été mobilisé à 20 ans, est parti à la guerre l’année suivante, et a été fait prisonnier en février 1871, dans le froid, les privations, au cours du siège de Paris par les Prussiens.
Cette longue et minutieuse enquête, avec ses conclusions, nous est narrée par le menu dans les pages d’introduction de Ch’Lanchron 125-126. Après la lecture de cet article particulièrement étayé, nous avons presque l’impression d’avoir vu Joseph Marquis. Pourtant, jusqu’alors, aucune photographie de lui ne nous est parvenue ! Mais les détails fourmillent sur sa taille, son visage, la couleur de ses yeux ou la forme de son menton. Plus encore, ce sont les différents épisodes de sa vie retrouvée qui nous permettent de comprendre comment le jeune employé à Corbie, est devenu tour à tour employé des contributions indirectes à Paris, soldat, puis comptable à Picquigny, avant de finir sa carrière comme patron bonnetier rue Delambre à Amiens.

Les éléments de reconstruction de sa famille n’ont pas été négligés non plus. Depuis son mariage avec Célinie Santerne, puis la naissance de ses deux enfants Edmond et Berthe, jusqu’à sa dernière demeure à l’ancien cimetière Saint-Acheul d’Amiens, nous suivons Joseph Marquis au cours des soixante années de sa vie.
Joseph Marquis décède en effet en juin 1909. Il vient depuis quatre ou cinq ans de recopier ses textes picards dans une petite dizaine de cahiers recouverts de papier rose. Son travail n’est pas définitivement achevé. Il est probable que quelques fragments manquent à la collection qui nous est parvenue, si l’on se fie aux tables de fin de volume. Cette somme d’écriture sera conservée par les descendants de Joseph Marquis. Et, à la faveur d’un heureux déménagement, les cahiers seront sauvés. Alors que la rue Delambre, où Joseph Marquis s’est éteint, a été rasée par l’incendie de mai 1940, sa veuve et ses enfants ont choisi quelques années auparavant de s’installer rue Alexandre, à Amiens, dans le quartier du cirque qui sera épargné des bombardements nazis.
Un autre inetstimable hasard est celui qui a valu à Edmond Marquis, le fils de l’auteur, de vivre jusqu’en janvier 1981 (il décède le jour de ses 101 ans). Cette longévité a également permis la sauvegarde des documents familiaux sur une période particulièrement prolongée. Edmond Marquis décédera sans descendance directe. Les cahiers demeureront chez une parenté éloignée une trentaine d’années encore, avant qu’ils ne réapparaissent chez un bouquiniste amiénois fin 2008.

Une langue picarde amiénoise inaltérée
La découverte de ce trésor de picard aurait pu s’avérer décevante d’un point de vue linguistique. Il n’en est rien ! Bien au contraire : les qualités de la langue utilisée par Joseph Marquis sont innombrables. Le vocabulaire dense et précis est naturellement issu du Nord-Amiénois. À ce titre, le glossaire fourni dans le numéro de Ch’Lanchron ne comporte pas moins de 330 entrées sélectionnées parmi les mots les moins courants de la langue picarde. Les expressions abondent, et chaque détail de conjugaison ou de transcription (comme la signalisation pointilleuse des « e » muets, par exemple) donne véritablement voix aux vers de Joseph Marquis. C’est que l’ensemble de l’œuvre de Joseph Marquis est écrite en vers classiques. Alexandrins ou octosyllabes, des milliers de vers remplissent les huit carnets picards ! que nous lisons sans hésitation et sans fatigue, car cette langue est sans faille.
Les thèmes abordés par Joseph Marquis sont à la hauteur de nos attentes. En complément des textes liés à la période de 1870-1871, nous apprécions une poésie sensible fondée sur l’observation de la nature. Il évoque des souvenirs familiaux alors narrés sous forme d’anecdote. Il use d’un humour fin, qui ne connaît pas les sentiers rebattus. L’univers picard de Joseph Marquis est ainsi composé sur des registres variés, rarement dévolus à un même auteur. Notons cependant que pour l’édition de ce numéro de Ch’Lanchron, la rédaction a fait le choix de ne sélectionner qu’un tiers des textes. Tout « Marquis » ne pouvait être contenu dans un numéro, fut-il double !

Honneur à la belle langue picarde de Corbie
Il convient ainsi d’ajouter à l’inventaire des sources d’inspiration de l’auteur tout un répertoire axé autour de sa ville natale, Corbie. Les vieilles rues (celles qui ont connu les remparts), les portes de la ville fortifiée, ou encore les puits et les chapelles, mais aussi la vie dans le marais, la chasse, la pêche, les farces et les jeux comme les légendes qui y sont liés, tout est décrit dans la cinquantaine de textes restés encore inédits à ce jour. Ils ne devraient cependant pas rester longtemps dans l’ombre, un projet d’édition étant dors et déjà amorcé. Nous y reviendrons prochainement.

Poèmes de guerre
Le cœur de ce numéro est constitué de l’intégralité des neuf textes dédiés à la guerre de 1870.
La présentation retenue est chronologique. Tout commence avec le départ des « Moblous », leurs premiers entraînements et l’harnachement du soldat. Vient l’arrivée en proximité de Paris, dans le camp de défense de Tillemont, entre Vincennes et Montreuil. Joseph Marquis sera alors blessé à la jambe dès les « prémiers cœups d’fu ». Il reprendra rapidement les combats à proximité des forts d’Issy-les-Moulineaux et de Vanves en janvier 1871. Le voilà dans le froid, la neige, le dépouillement, l’absence de nourriture, où la seule chose qui ne manque jamais sont « chés obuses » qui volent au-dessus des têtes fatiguées. Les récits ont probablement été relatés selon des notes prises sur le terrain de bataille. Ils font montre d’une solidarité dans la misère. Les conditions sont déplorables. Seuls quelques champs de pommes de terre, ou quelques grappes de raisin, peuvent nourrir l’escouade. Leur publication dans Ch’Lanchron 125-126 constitue un réel événement pour la langue picarde.

« Ch’n’est mie in s’ébsant tuer qu’on apprindro à vive ! »
Transcrits une trentaine d’années après les faits, ces poèmes de guerre sont remarquables.
L’absence des Prussiens en tant qu’individus tangibles, étonne le lecteur. Ils sont invisibles, lointains, sournois. Quand ils surgissent il s’agit d’un ennemi anonyme. Ce peut être un tireur isolé bien dissimulé à moins que ce soit une bande de poltrons vantards. Inversement, la proximité de Joseph Marquis avec ses camarades de triste condition est constante.
Le recul dans le temps de l’écriture des textes pose un regard autre sur la situation. L’amertume d’avoir été ce soldat mal encadré, mal considéré, et ensuite d’être resté une victime dépitée par la défaite, malgré les pertes et le courage de tous, fait prononcer à Joseph Marquis cette phrase sans ambiguïté quant aux hauts responsables :
« Génération meudite, à jamoés condamnée,
« brisée par el défoéte et par l’insurrection,
« al trinero aveuc elle pour terribe punition,
« comme el daraine evnue ; et comme eine délaissiée.
« Soixante-dix, eine carmaine éq l’Empire t’o laissiée. »

Ce numéro de Ch’Lanchron marquera les lettres picardes, nous l’avons signalé. Les textes de Joseph Marquis sont également accompagnés, comme à l’ordinaire de la revue, des chroniques ou des jeux littéraires coutumiers des lecteurs fidèles. Parmi ces pages, les témoignages autour de la période de 1870 ont été privilégiés.
Nous lirons ainsi « l’nuit d’Noé in soéxante-dix » de Marius Touron (Nibas, 80), ou encore un reportage sur « L’bataille éd Querriu », l’une des toutes premières pièces de théâtre en picard due à l’Amiénois Édouard David.
Enfin, parmi les articles d’actualités picardisantes, Ch’Lanchron revient, non sans raison, sur la sortie en novembre dernier d’un numéro « tout en picard » du quotidien régional Le Courrier picard, et également sur la publication récente du troisième tome des dialogues dominicaux de Ch’Dur et pi ch’Mo (rédigés par Jacques Dulphy).

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