| Chl’étracheux à Gadrouille il o tè adjinsè pèr freefind |
| De la naissance du roman… Introduction Le domaine linguistique picard Le picard à travers les siècles Y a-t-il un roman en picard ? Qu’est-ce qu’un roman ? Existe t-il donc un roman en picard ? Le rôle de l’éditeur Rôle sur la construction du livre Le contenu et l’organisation du livre Sur le fond du manuscrit |
… au roman en picard La naissance du premier texte Prolongement du premier texte La deuxième nouvelle Le troisième texte Des trois nouvelles au roman Les non dits, les blancs Le temps La géographie La langue De l’autobiographie à l’imaginaire |
Un aperçu de tous les romans en picard ![]() |
Un autocar part de la gare d’Abbeville, un jeudi de marché, en direction d’Ault. À son bord, Piot Ltchu, jeune lycéen des années cinquante, va vivre sa première aventure amoureuse dans le Vimeu côtier qu’il découvre.
Notre langue régionale est une langue transfrontalière puisque sa zone de diffusion, communément appelée domaine linguistique picard par les linguistes, commence au nord de Paris pour s’étendre jusqu’au sud de Bruxelles. Le picard se pratique toujours dans deux états, la France et la Belgique. Il est aussi langage frontière entre les langues issues du latin (au sud), dont il fait partie, et les langues germaniques au nord (le flamand), comme l’est de même, un peu plus à l’est, le wallon.
Des textes localisés, thématiques voient le jour au début du XXème siècle, à Amiens. Édouard David livre Ninoche, Marie-Chrétienne, ou Chés lazères. Mais ce sont des « chants » rimés, à la manière du félibrige Mistral.
Marius Devismes (Saigneville) propose un texte de 60 pages « Ch’caïd » qu’il présente lui même ainsi : « Min roman Éch caïd j’él dédie à min moaite et ami M. Armel Depoilly (…) »
Pierre Deglicourt (Woignarue et Amiens) signe avec « Man Na » un texte de 60 pages aussi, semi biographique, semi romancé, dédié à la mémoire de sa famille.
J’ai aussi éclairé Jean Leclercq sur des questions de vocabulaire, de répétitions, ou de références qui ne sont pas toujours connues des plus jeunes générations (le port d’un renard, par exemple, ou le manuel d’anglais Carpentier-Fialip).
Quand nous avions préparé l’édition de ce livre, Jean-Luc Vigneux avait été mon premier vrai lecteur critique. Grâce à ses questions, ses réflexions, j’avais tenté d’analyser la construction du récit, mais aussi la part d’inconscient qui reste dans l’acte d’écrire un texte de fiction. Afin de reprendre cette analyse à votre intention, je viens de relire le livre, un peu comme on lirait celui d’un autre, car depuis presque un an, j’ai pris de la distance avec l’histoire. Bien sûr, maintenant, je l’écrirais sans doute de manière différente. Même au moment de le remettre à l’éditeur, on hésite. On voudrait changer quelque chose encore. On a le sentiment d’inachevé. Mais il en est de l’écriture comme de nos autres actions : réaliser, c’est à un certain moment, accepter l’imperfection.
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