Ch’Lanchron 156
Parution : janvier 2019
Prix de vente : 3,50 €
Directeur de publication : Jacques Dulphy
Rédacteur en chef : Jean-Luc Vigneux
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Le contenu de Ch’Lanchron 156
• Édvant d’écmincher (VIGNEUX Jean-Luc)
• Chés baisses d’l’an nouviau (LAMPIN Jean-Claude)
• Igloo (DUHAYON Serge)
• Ch’qu’os foaisons, nous chés feumes (PANWITZ Amber)
• Mes cœuchures din l’temps (GUERVILLE André)
• Mes cœuchures is ont gramint voéyagè (ROUSSEL Jean-Bernard)
• Ch’poly-chose (VIGNEUX Jean-Luc)
• Un toét à mi (certcheuil) (DUHAYON Serge)
• Chés rolandries (DUMONT Roland)
• Ch’courrier picard in picard (VIGNEUX Jean-Luc)
• Chés vériures éd gane (ROUSSEL Jean-Bernard)
• Tronches à s’trondler (VIGNEUX Jean-Luc)
• Vas t’in vir ! (ESNUS Yves)
• Bravo chés piots abes (DUMONT Roland)
• Raminteuvrie d’jon-nèche (FOY-FOUNÉ Danielle)
• Diplodotchus ou bien boa ? (DAMAY Patrice)
• Cœupez point l’branque doù qu’os avez vou tchu ! (CHAMPION Jean-Paul)
• Ch’est eune foéret pour leus-wareus (LERICHE Alain)
• À vous d’vir, achteure !
• Éch tchurè d’Tchéyeux (DEPOILLY Armel)
• Françoise Rose (VIGNEUX Jean-Luc)
• Ch’est écologique... et pi économique ! (CHAMPION Jean-Paul)
• L’bonheur (PASSARD Suzanne)
• Ch’ratro à Gadrouille (VIGNEUX Jean-Luc)
• Adè à… (VIGNEUX Jean-Luc)
• Dsu chl’arméno picard… (VIGNEUX Jean-Luc)
• Giyets ganes (ROUSSEL Jean-Bernard)
• Vnir au monne… in picard ! (VIGNEUX Jean-Luc)
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L’éditorial nous le confirme en entame de ce numéro 156, Ch’Lanchron, c’est une histoire de feuilles. Feuilles de pissenlits ou feuilles de journaux et de livres, autant de feuilles de picard qui s’envolent au vent depuis bientôt 40 ans. Elles ont la vie dure, les feuilles de Ch’Lanchron ! Disséminées ici ou là, parfois bien loin de leur terre natale, ces feuilles « sèment » leur picard à chaque saison, avant qu’une nouvelle frondaison fasse s’épanouir de nouveaux talents, picards comme il se doit.
GANE (autrement dit : jaune)
Au long de ces courts jours 2018-2019, une couleur domine : le gane ! L’automne est jaune comme pissenlit d’arrière-saison ou gilet de détresse. L’hiver attend l’arrivée des aillots (jonquilles) et autres bachinets (renoncules) pour retrouver des luisantes nuances de « gane ». Dans sa bande dessinée figurant en pages centrales de Ch’Lanchron 156 ; Jean-Bernard Roussel décline les 50 (on n’a pas recompté après lui) « vériures éd gane » de la citrouille au beurre laitier, des cossos (le colza) au délicieux gâteau battu picard. Il y en a pour tous les goûts, pour le meilleur et pour le rire (jaune, comme il se doit).
La forêt mystérieuse qui figurait sur la photographie du jeu VIR proposé le trimestre dernier a encore inspiré nombre de Picardisants. Ils ne sont jamais moins d’une demi-douzaine à participer aux joutes littéraires picardes. Venus du Santerre, de l’Amiénois, du Ponthieu, du Vimeu, voire du val de Bresle (normand par son territoire mais picard par sa langue), les voici réunis pour le plaisir des lecteurs de Ch’Lanchron. Gageons qu’ils ne seront pas moins nombreux au printemps prochain, car l’énigmatique photographie qui a été retenue cette fois-ci par Gadrouille, le maître des lieux et chef d’orchestre du jeu, est un véritable défi à l’inspiration. Qu’on se dise haut et fort : « Ch’est à vous d’écrire, achteure ! »
Adè, Sandrine !
Ch’Lanchron 156 salue l’actrice amiénoise Françoise Rose qui est décédée en toute fin d’année dernière. Comédienne de talent (elle a commencé sa carrière au Carquois de Jacques Labarrière, à Amiens) Françoise Rose est surtout connue pour avoir tenu les ficelles de Sandrine, sur le théâtre des marionnettes picardes, Chés cabotans d’Anmien. Elle avait parallèlement développé d’autres modes d’expression du picard, à la scène théâtrale, ou au cours des soirées Picardisailles qu’elle animait avec Jacques Auvet. Elle fut aussi appelée à prêter sa voix à des enregistrements de picard, telles que les « histoéres éd Lafleur » d’Edgard Droyerre (sur disque 45 tours) ou la méthode Assimil « Éche pikar bél et rade » (en 1983). Nous relisons l’article de la page 13 de Ch’Lanchron avec émotion.
Conte (« Éch tchurè d’Tchéyeux » de Charles Lecat), dialogues (« Ch’est écologique et pi économique ! » de Jean-Paul Champion), humour, actualités, poésie, tous les genres littéraires alternent dans Ch’Lanchron. Quand André Guerville évoque ses « Cœuchures éd din l’temps » avec nostalgie, Jean-Luc Vigneux modernise l’expression avec la chimie de « Ch’poly-chose ». Grands et petits y trouveront leur content, y compris les plus jeunes bébés qui sont désormais accueillis en picard dans une maternité amiénoise : elle a en effet décliné en picard la charte « Amis des bébés » (et dans d’autres langues également). Gadrouille est rassuré : « Achteure, tous chés tchots d’ichi is peut’t braire in picard ! ».
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