Ch’Lanchron 159
Parution : octobre 2019
Prix de vente : 3,50 €
Directeur de publication : Jacques Dulphy
Rédacteur en chef : Jean-Luc Vigneux
|
Le contenu de Ch’Lanchron 159
• « Qué caleur ! » (VIGNEUX Jean-Luc)
• Chés pèmes d’Ailly (WAQUET Micheline)
• Conme si (VIGNEUX Jean-Luc)
• Vos cminèes is n’pollut’t pu (DUHAYON Serge)
• Écmint djérir… quand qu’o n-est doreux ? (CHAMPION Jean-Paul)
• Chés yaourts au caviar (FONTAINE Edwige)
• Qué gadrouillage ! (ROUSSEL Jean-Bernard)
• À l’pointlette du jour (DEFOLIE Jacques)
• Min voésin il est atlè à vo dossier (DUHAYON Serge)
• O voét d’toute achteure (LABITTE Gérard)
• Qué malheur ! (DUMONT Roland)
• Quiques jours éd caleur (MANIER Élisabeth)
• Des vaques à djignette (DULPHY Jacques)
• Maurice (ROUSSEL Jean-Bernard)
• Batieu sans gambes (VIGNEUX Jean-Luc)
• Ahuris pi hureux ? (DAMAY Patrice)
• Ch’est ti por du vrai ? (CHAMPION Jean-Paul)
• Quoé qu’ch’est qu’i foait ichi au mitan d’chés abes (LERICHE Alain)
• Des boéns n-à rien (LABITTE Gérard)
• Pépète al o du mau à nin croére ses ziux (ESNUS Yves)
• La Gaillarde (DUMONT Roland)
• À vous d’vir, achteure ! (VIGNEUX Jean-Luc)
• Ch’tchurè et pi ch’pasteur (DUQUEMONT Gaëtan)
• L’condition d’chés vaques (LECLERCQ Jean)
• Ch’est no vieu min paur piot (ROUSSEL Jean-Bernard)
• L’vaque qu’al piche (DOMINOIS Michel)
• Inne belle histoire… trisse (GÉRIN Claude)
• Lirie : El sinche m’a dit pèr Claude Gérin (VIGNEUX Jean-Luc)
• À doù ? D’quoé ? Quantèche ? Tchèche ? (VIGNEUX Jean-Luc)
• Ballade pour éne seuris mal tapèe (DULPHY Jacques)
• Ch’ratro à Gadrouille (VIGNEUX Jean-Luc)
• Chés ratros réditès (VIGNEUX Jean-Luc)
• Éne pieute Rolandrie (DUMONT Roland)
• Éj réste in ville (DUHAYON Serge)
• Chés drots univarséls éd chés Honmes (VIGNEUX Jean-Luc)
|
|
Les chaleurs de cet été 2019 ont laissé des traces picardes. À commencer par l’éditorial « Qué caleur ! » qui ouvre ce numéro 159. Craignant que l’émoi médiatique reste mesuré aux jours de la lente extinction d’une langue régionale, Gadrouille embarque symboliquement les espèces animales perturbées par les bouleversements climatiques sur une arche… Même cause, mêmes effets, langues et cultures menacées par la technologie subissent, à ses yeux, les mêmes risques que la diversité biologique.
Des accents écologiques
Chaleurs encore avec Élisabeth Manier (Escarbotin, 80) qui suffoque après «Quiques jours éd caleur », préférant « du temps mitan-mitan, du temps doux, eune pieute pluie, du vint… ». L’aveuglement d’une civilisation qui oublie de s’émerveiller devant le spectacle simple et quotidien de la nature est raillé dans le poème libre « Conme si » de Jean-Luc Vigneux (Abbeville, 80).
Plus loin c’est Edwige Fontaine (Nibas, 80) qui analyse le « bilan carbone » d’un vulgaire pot de yaourt, comme il convient désormais de décrire le parcours d’un produit, détail par détail pour le contenu autant que pour le contenants. Jean-Bernard Roussel prête son talent de dessinateur à ce texte aux accents écologiques, y apportant une note humoristique et de bon sens « 9115 km… qué gadrouillage ! ».
Le bon sens ne guide pas Natole, le fils de Philogomme, riche fermier picard qui se lamente. Natole 45 ans, trainard et véritable « fléyeu » familial n’a pas encore d’héritier, faute d’avoir trouvé « cœuchure à sin pieud ». Roland Dumont (Hallencourt, 80), donne dans son picard du Vimeu la recette proposée par le père à son fils pour en « ramner eune din ch’nid ». Mais Natole n’a pas tout saisi des conseils paternels. Nous n’en dévoilons pas davantage… la réplique finale sera la récompense du lecteur.
Vous dégusterez « Chés pèmes d’Ailly » cueillies et préparées par Micheline Waquet (page 2), ou vous laisserez vie et liberté à « Éne seuris mal tapèe » avec poésie grâce à Jacques Dulphy (page 15). Entre ces deux feuillets, il semble bien que tout ce numéro 159 de Ch’Lanchron vibre sur le thème environnemental. Bruits de la campagne… « Maurice » le coq est mis en scène par Jean-Bernard Roussel ; Maltraitance animale… « Chés vaques à djignette » sont l’objet de la conversation entre ch’Dur et ch’Mo de Jacques Dulphy (Bourseville, 80) ; obsolescence programmée… « O voét d’toute achteure » de Gérard Labitte (Oisemont, 80) dénonce la fatigue prématurée d’un thermomètre médical ; agriculture ancestrale et cycle de la vie… « L’condition d’chés vaques » de Jean Leclercq (Bienfay, 80) ; effets délétères de la bombe atomique… « Inne belle histoire… trisse » de Claude Gérin (Mons en Borinage, Hainaut belge) rapporte un témoignage post-Hiroshima ; jusqu’au dernier dessin dû au belge Serdu (en page 15) qui aborde la pollution urbaine au second degré…
Précisons que Ch’Lanchron est trimestriellement imprimé sur papier certifié PEFC, pour une bonne corrélation entre geste et parole.
|
|
|
|