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Chl'avinture neurmande
Roman en picard de Jean-Luc Vigneux


« Chl'avinture neurmande »
de Jean-Luc Vigneux
(publié en juin 2024)
10,00 €

Table des cahpitres de
« Chl'avinture neurmande »

(Première partie)
Au prème : échl avinture
       À mi-mars (chapitre 1)
       Constant (chapitre 2)
       Din ch'colidor (chapitre 3)
       Au vrépe (chapitre 4)
       Tous seus (chapitre 5)
       Dvant sz'eutes (chapitre 6)
       À pèrt li (chapitre 7)
       À troés déhor (chapitre 8)
       Ch'jeudi (chapitre 9)

(Seconde partie)
Éd deuse : tout ch'qu'i s'in suit
       Darin jour (chapitre 10)
       Darènes heures (chapitre 11)
       D'értour (chapitre 12)
       Chol chinmtiére (chapitre 13)
       Vèrdi d'avri (chapitre 14)
       D'mèriage (chapitre 15)
       Nuit d'noces (chapitre 16)
       À nonne (chapitre 17)
       Premieu diminche (chapitre 18)
       Au tchœur éd jouin (chapitre 19)

• Lexique picard-français



« Djitares ! »
de Jean-Luc Vigneux
(décembre 2020)
(Prix de vente : 12,00 €)

        Le roman se déroule au printemps, en Normandie, dans un centre hippique reconverti en lieu de stage d'entreprise.
       Douze employés d'une multinationale de La Défense sont pris en main par monsieur Constant, un coach peu amène, qui organise des mises en situation. L'aventure commence un dimanche soir...

        Trois phrases, au revers de la couverture résument le projet littéraire initial de Jean-Luc Vigneux : Ch'est un roman. Ch'est du picard. Ch'est un live qu'o n'attind point in picard.
Autrement dit : C'est un roman. C'est du picard. C'est un livre qu'on n'attend pas en picard.
        Ici, nous ne dévoilerons rien davantage des personnages ou de l'intrigue du roman.
Nous laisserons place à une « postface » inédite, écrite par l'auteur en juillet 2023. Cette mise au clair des ambitions initiales présente le futur roman aux premiers lecteurs que furent Jean-Pierre Calais, Jacques Dulphy, Delphine Vigneux et Anne Mancaux. Rédigé un an avant la publication, ce texte détaille les axes du projet. Le voici in extenso.

       Postface à « Chl'avinture neurmande »


        L'idée c'est tout d'abord d'écrire un texte en picard. Un roman sur le thème du travail moderne. Un texte où se heurtent les vocables, les comportements et les consciences. Je placerai ce roman sur une ligne contemporaine, dans une écriture littéraire qui ne s'appuie sur aucun narrateur. Quand le « je » apparaît, ce sera un des personnages qui s'exprimera.

       Le début de la première partie est venu spontanément, sans recherche particulière. Le reste devait suivre, ou pas. Il a suivi. Les deux personnages solitaires auraient pu vivre un autre destin, qui les rapproche, dès leurs retrouvailles sur le lieu de stage. Ce n'était pas le projet. Une courte nouvelle aurait été agréable à lire, assez simple à conclure. J'ai évité l'écueil. Je m'imposais un autre exercice. Je souhaitais déplacer le lecteur. Le conduire à devoir relire ne serait-ce que les noms des différents protagonistes. Pour qu'il se perde dans les méandres de l'écriture. Afin de le retrouver. Puis de le reperdre. Je crois avoir suffisamment emmêlé les fils. Je me suis moi-même égaré, parfois. J'ai choisi les prénoms pour qu'une logique, qui n'appartient peut-être qu'à moi, s'installe. Et puis j'ai ressenti la nécessité de présenter au lecteur tous les personnages à l'entame des deux parties du livre. Un peu à la manière du théâtre classique. Connaître les noms des intervenants ne gâche en rien le déroulé du récit.

        Aucun chapitre n'a été dicté par une écriture automatique. Les personnages ont évolué, je les ai suivis, recadrés parfois, guidés souvent. Pour cacher des indices, pour laisser entrevoir des possibles, pour en refermer d'autres. Le livre pouvait se conclure à trois ou quatre (si l'on ajoute la toute première éventualité d'une courte nouvelle) reprises. J'ai respecté mon objectif initial, provoquer des surprises et des retournements de situation. Le lecteur qui se croyait embarqué dans un scénario va en découvrir un autre en attente derrière une porte dérobée.
       On me reprochera peut-être cette construction compliquée, à la manière de romans policiers, mais je voulais frotter la langue picarde à l'écriture d'une fiction intégrale.
       (Addendum de mai 2024 : de fait, j'ai été judicieusement incité par mes premiers lecteurs à rétablir l'ordre chronologique des chapires. Par ailleurs j'en ai développé certains, et également ajouté un pour donner du corps à un personnage important qui n'existait que dans mon esprit... je me devais de donner ces informations aux futurs lecteurs ! En revanche, j'ai volontairement occulté une journée du stage, afin garder le fil conducteur sans diluer le propos).

       L'aventure se situe essentiellement en Normandie. Volontairement. Je ne l'ai pas enracinée en Picardie. Dès le titre du roman, le lecteur sait qu'il sera dépaysé.
       Aussi improbable que cela paraisse aujourd'hui, le titre « Chl'avinture neurmande » est arrivé à la toute dernière heure d'écriture. Mon brouillon de travail s'intitulait, par commodité, « Éstage ». J'ai ainsi vécu avec « mes » stagiaires qui m'ont parfois réveillé, pendant près de quatre mois.
        Je n'imagine pas un instant que des employés d'une société internationale ayant siège à la Défense, partis en stage professionnel en Normandie avec un animateur inconnu ne parlent que picard ! Mais pourquoi est-ce que le picard s'interdirait ce type de narration ? Notamment aujourd'hui. Le picard serait-il exclusivement une langue bloquée dans l'évocation du passé où chaque propos tient du témoignage, de la « vérité » ? Je ne le souhaite lttérairement pas.

       J'ai précédemment exploré des pistes rarement empruntées. Le récit long dans « 7 énèes à vélo » , autofiction à la charnière de l'adolescence et du nouvel âge adulte. Le compte-rendu opératoire avec « Ziu », pour mesurer la langue au vocabulaire biologique. Dans « Chés diminches » je basais chaque texte sur la découverte des expressions artistiques modernes, en travaillant notamment sur les couleurs, jusqu'à tenter de les y redécouvrir. En théâtre, j'ai placé le personnage principal et invisible au centre de la scène et en arrière-plan dans « Mi, poéyer ? Janmoais ! ». « L'canchon d'éch pleupleu » vole sur les sentiers de l'amour.
       Les textes de ma trilogie « Catieu-Gaillard », « Classe chinquante-sept » et « Régis » abordent tour à tour l'écriture « au féminin » et le viol, la guerre d'Algérie et ses séquelles, la folie et le suicide, rien que je n'ai vécu ou subi. Fictions qui m'ont valu mes trois premiers Prix de littérature en picard lors de trois participations consécutives au concours de l'Agence régionale de la langue picarde, étalées sur cinq années (comme le règlement l'exigeait alors) en 2009, 2011 et 2013. Ma nouvelle « Ch'cahieu d'dictèes », qui a été distinguée du Prix de littérature picarde à Tournai en mai 2007, était situé à la charnière des guerres de 1870 et 1914 et aurait pu s'intituler, s'il avait été écrit en français, « Mourir pour la patrie ».
       En moi, je porte depuis vingt-cinq ans désormais, un personnage dont on me parle toujours, mon célèbre « Cache-Cailleu ». Avec lui, déjà, j'avais recherché d'emblée la fiction pour prétexte à l'écriture des nouvelles qui constituent ce recueil (édité intégralement dans Ch'Lanchron liméro 100).

       Cette fois-ci, je voulais davantage encore étonner le lecteur, au risque de le dérouter. J'en suis conscient. L'exercice d'écriture ne surprendrait pas en français. Il est peu ou mal, voire pas, exploré en picard. En situant l'action hors de la Picardie, je souhaite démontrer que la langue employée est support de l'écriture. Elle n'est pas accrochée à un lieu, une époque, qui devraient n'être que picards. Le récit n'a pas fonction de témoignage.
       C'est un livre « comme un autre » qui serait écrit dans une autre langue et qui parlerait dans cette autre langue de ce qu'il veut, là où il veut quand et comme il veut. Je tente par ce texte de pousser la langue vers, voire au-delà, des frontières mentales qui n'existent que dans les à priori des lecteurs, et hélas, de bien des auteurs.
       À mon sens, aucune langue n'a de limites, hormis celle que ses locuteurs se fixent. Le picard a, dans son histoire, permis de tout exprimer par la conversation. Qu'il en soit de même aujourd'hui à l'écrit. Levons les barrières !
       
       Pour être compris, je ressens la nécessité d'expliquer mon exercice. Bien entendu on arguera une fois encore que j'aurais pu (dû ?) l'écrire en français pour qu'il ait un plus large auditoire. Ce n'est pas mon objectif premier.
       C'est la langue picarde qui m'anime. Je suis persuadé que la langue picarde sait et peut exprimer (elle pourrait se mesurer à la mécanique des fluides, décrire l'initiation à sexualité chez l'adolescente, ou porter les propos politiques les plus vils comme les plus émancipateurs).
       Le picard possède son approche, sa philosophie, comme tout langage. C'est là qu'intervient, selon moi, la magie de la « pensée en picard ». J'ai l'ambition de relever ce qui paraît à certains un défi. Une gageure. Un non-sens. La difficulté ne me rebute pas, je m'y frotte. Je prends le risque de l'inutilité. En conscience.
        J'ai simplement écrit un livre. Un livre inattendu en picard.

Jean-Luc Vigneux, juillet 2023
——————
Format 17 cm x 24 cm - Couverture quadrichromie
Avec lexique picard-français
- 80 pages -
Tarif : 10,00 €

Édition originale par « Ch’Lanchron » 2024
 


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