Ch’Lanchron 138
Parution : avril 2015
Prix de vente : 3,50 €
Directeur de publication : Jacques Dulphy
Rédacteur en chef : Jean-Luc Vigneux
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Le contenu de Ch’Lanchron 138
• Édvant d’écmincher par (par Jean-Luc Vigneux)
• Chés canchons d’Arro (article, par Jean-Luc Vigneux)
• Jacqueline et pi Colos (chanson arrageoise de 1812, anonyme)
• Chés aillots (poésie, par Jean Leclercq)
• Éj reuve éd min poéyi (poésie, par Pierre Delannoy)
• Ch’Guss : ch’comique éd Boulongne i s’a in allaille (article par Jacques Dulphy)
• Rvlo chés gates volantes (bande dessinée, par Jean-Bernard Roussel)
• Ch’picard, éne histoére d’étchus (pour nin définir) (article d’héraldique -2-, par Jacques Dulphy)
• Émn onc Victor, éch darin quérron d’Feutchére (nouvelle, par André Guerville)
• Chl’arméno du boin temps (article, par Jean-Luc Vigneux)
• Avanche, avanche, min piot Finaud (poème, Jehan Vasseur)
• Eune mintirie (poème, par Patrice Damay)
• O ll’appelle éch Finaud (poème, par Jean-Luc Vigneux)
• Bé lo, nin vlo eine roaide (poème, par Jacques Defolie)
• Vlo l’preufe éq ch’étoait foait bien édvant nous in pèrler ! (humeur, par Jean-Paul Champion)
• Ch’étouot un rédeux (prose, par Alain Leriche)
• J’ai foait troés magasins (prose, par Francis Darras)
• Tchèche qu’i n’ainme point ch’fromage ? (Roland Dumont)
• Liries (articles, par Jean-Luc Vigneux)
• Ch’pu viu abonnè (dessin humoristique, par Serdu)
• Lionel MARTELLE (article, par Jean-Luc Vigneux)
• Fred PERSONNE (article, par Jean-Luc Vigneux)
• À chés habitants d’Rue (poème, par Léopold Thomas)
• Ch’étoait in Quatore… (article, par Jean-Luc Vigneux)
• Léopold THOMAS (article, par Jean-Luc Vigneux)
• Ch’ratro à Gadrouille (dicton, par Jacques Dulphy)
• Quiques Rolandries (histoires, par Roland Dumont)
• Chés éréques (souvenir, par France Devismes)
• Tûûûûût ! (dessin humoristique, par Jean-Bernard Roussel)
• Florimond i féte ses ages (article, par Jean-Luc Vigneux)
• Boéne Innée (carte postale, par Joan Vifquin)
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La nouvelle photographie du jeu littéraire
est en ligne sur le site de Ch’Lanchron
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Le printemps des aillots
C’est le jaune printannier qui ouvre les pages de Ch’Lanchron 138. Ce jaune venu d’Angleterre, grâce à quelques lignes dues à William Wordsworth… Alors ? Jonquilles ou daffodils ? Jean Leclercq a choisi : il dira "aillots", en bon Picard qui se respecte il a traduit le poème original dans la langue d’ici. Depuis l’Irlande où il réside, Pierre Delannoy a lui aussi transposé des vers anglosaxons en picard. Il a pour sa part choisi I’m dreaming of home pour en faire l’ode : « Éj reuve éd min poéyi ».
On chantait en picard à Arras au XIXème siècle
La saga des « Canchons d’Aro » ne fait que commencer dans Ch’Lanchron. En effet, à compter de ce numéro, vont être reproduits les couplets originaux de la célèbre chanson dialoguée entre Jacqueline et Colas. Les tous premiers vers sont gravés dans la mémoire collective : « Iras tu vir él féte Arros ? disait Jacqueline au gros Colos » ; mais la suite est beaucoup plus laborieuse à se remémorer. Voici que Ch’Lanchron exhume un fascicule imprimé à l’époque des colporteurs, et que c’est l’intégralité des tous premiers textes qui refait surface. Le vocabulaire de la foire, de la fête… de la ducace dirait-on en Artois, abonde dans ces lignes précieusement offertes aux lecteurs, qui se feront aisément chanteurs ! À moins qu’il ne préfèrent danser, jouer, crier, ou jouter à l’féte d’Aro ?
Salut aux artistes
L’hiver dernier a connu son lot de mauvaises nouvelles. Fred Personne, l’acteur mais aussi lecteur des textes du Lillois Simons, est disparu en novembre. Plus récemment, c’est Ch’Guss, alias Robert Jordens, qui quittait définitivement la scène, après toute une carrière patoisante hors pair. Amuseur, chanteur, conteur, humoriste, il a promneé son personnage truculent dans d’innombrables salles, sur des tréteaux ou des podium pendant une soixantaine d’années. Le parler de Desvres, résonnait avec lui de ces sonorités typiquement boulonnaises, ponctuées de "aille" inimitables. Chapeau l’artiste !
Un troisième hommage rendu par Ch’Lanchron vient saluer le libraire amiénois Lionel Martelle, qui lui aussi a tiré sa révérence. Homme de terroir, il a su et voulu accueillir l’équipe du jeune "jornal picard" dès 1980, pour le soutenir et lui donner accès à une précieuse photocopieuse, qui était alors un objet fort rare sur la place publique.
Héraldique picarde
Jacques Dulphy poursuit et conclut sont voyage coloré au pays des armes parlantes. Chés étchus n’auront plus de secret quand il s’agira d’y déceller tel jeu de mot ou tel image significative. Les familles Mouque ou Tahon ont facilement illustré leur blason, mais la tâche est souvent plus subtile quand il s’agit de Gardin, d’Aoust ou d’Alleux. Nous vous laissons découvrir quels sont les rébus moyenâgeux qui ont été élus aux pages 6 et 7 de ce numéro 138 (rappelons nous qu’une première série de blasons fut livrée avec le numéro 136 en janvier dernier).
Victor éch querron
L’hommme connaissait les rues de Feuquières (80) comme sa poche. Il était le charron du village, mais avait aussi mission de pompes de funèbres locales. Doublé d’un tempérament d’amusette, Victor reste présent dans les mémoires, et tout particulièrement dans celle de son neveu, André Guerville, qui vient de lui consacrer un long texte riche de détails et d’anecdotes. Victor éch querrons s’est éteint en 1955, dans sa boutique o n’intindouot qu’un seul pérlage, éch picard.
Rubriques en vrac
Chaque trimestre, Ch’Lanchron propose ses chroniques, jeux et autres rubriques attendues des lecteurs. Les pages « Liries » nous apportent la critique des nouvelles publications régionales ; les pages « Vir » sont celles du jeu littéraire participatif ; et puis les dernières pages sont celles des clins d’œils « chés clognons » tant aux images qu’à l’humour picard. Ainsi rendez-vous est pris pour la fête de Florimond Long Minton, à Doullens le 7 juin prochain, mais avant nous allons nous régaler des « Rolandries », ces brèves imaginées par Roland Dumont (Hallencourt, 80).
Entre sérieux et humour
C’est une marque de fabrique : Ch’Lanchron oscille entre sérieux et humour. Le sérieux, nous le trouvons dans ce salut « À chés habitants d’Rue » cordialement adressé par Léopold Thomas et les réfugiés artésiens de la Grande Guerre : ils furent tous et toutes accueillis avec chaleur par les Ruens, lors de leur migration forcée devant les armées prussiennes qui envahissaient leurs villes et villages. L’humour, c’est le domaine de Jean-Bernard Roussel, l’auteur de la planche bédé trimestrielle. Cette fois, ses héros picards rencontrent une soucoupe volante conduite par deux charmants petits hommes verts… Témoignage ou illusion ? Et si un drone venait troubler la vie du village ? La page 5 de vous donnera la solution !
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