Nous reproduisons ce sonnet, paru dans le journal amiénois « Le Cri du peuple » (le 16 décembre 1951) avec la mystérieuse signature « KODAC ».
André NATTIEZ
Par la taille petit, par le talent…immense
Fieffé bonimenteur, prestigieux comédien
Cousin de Rabelais, Docteur ès truculence
Sensible mais narquois, goguenard mais humain…
Poquelin eût prisé le savoureux bonhomme
Et le Roy et la Cour se fussent ébaudis
De ce Lafleur mué en Bourgeois gentilhomme
Échouant, un beau soir, à l’Asile de nuit…
Les ans n’ont point tari son rire, ni sa verve
Le champagne, il est vrai, tonifie et conserve :
La Jeune Comédie est pucelle en son cœur…
Il anime, il entraîne, il danse, il cabriole
A la scène, au micro, blagueur et toujours drôle :
Avec Nattiez, parbleu, c’est le pas de Chasseur !
Kodac
André Nattiez vu par l’Amiénois Jean Bléhaut
L’artiste amiénois Jean Bléhaut (1910-1988) se plaisait, entre autres, à dessiner le portrait de personnalités locales. Il n’épargnait pas non plus ses amis.
Dans le domaine de l’édition en picard, Jean Bléhaut a notamment illustré le recueil « Histoères ed Lafleur » d’Edgar Droyerre (édité fin 1952) où l’auteur met en scène un Lafleur et un Tiot Blaise souvent grivois.
De nombreux textes d’Edgar Droyerre (1899-1968) ont été dits ou récités par André Nattiez lors de ses prestations. L’auteur considérait son interprète et ami comme un « fameux comédien, grand diseu d’contes ed Robert Mon Onque et pi d’histoères ed Lafleur ».