En 2009, Ch’Lanchron a été choisi par le Conseil général de la Somme, pour être l’ambassadeur du département à la deuxième édition du Festival de danses folkloriques créatives organisé à Szolnok (Hongrie). Notre département est en effet jumelé à la province hongroise de Szolnok et des échanges sportifs, culturels ou économiques sont régulièrement organisés.
Nous étions en compagnie de 17 troupes ou groupes venus d’Angleterre, Italie, Pologne, Finlande, Roumanie, Hongrie, et aussi d’ailleurs en France, à savoir la Dordogne.
Vous pouvez voir le reportage télévisé de la télévision hongroise qui nous présente en concert à cinq en scène. Notre prestation a eu lieu devant le président du Conseil général local, les autorités hongroises, et les représentants officiels de toutes les délégations, samedi dernier.
SzolnokTV actualités du 20-09-2009
Nous avons donné, en trois jours de présence, quatre représentations programmées de chansons interprétées (exclusivement en picard !), deux prestations spontanées en extérieur et trois répétitions publiques.
Il est amusant de savoir qu’on a ainsi interprété dans cet univers pluriculturel qui nous entourait, les « chansons traditionnelles » L’tchote gayole , Bérlibinbin , Canchon du Bourdis , les « reprises » de Chl’érignie d’Rumigny et de Chés roses éd Picardie , et les « créations de notre répertoire » Bidet Léon (écrite sur le prétexte de la légende) et Chés troés mots (écrite d’après un dicton picard).
Nous avons assisté aux conférences des responsables, organisateurs, et chorégraphes des danses hongroises traditionnelles et modernes, parmi lesquels, M. Mihályi Gábor, le directeur artistique du Groupe folklorique national de Hongrie. Nous avons aussi visité une des écoles locales de danse où nous avons assisté à une répétition puis à une chorégraphie collective.
Comme chaque délégation, nous avons donné une conférence sur les activités de notre association qui se placent dans l’esprit de la transmission et du partage de la connaissance des traditions, du langage et du savoir-faire propre à chaque région invitée.
En amont, nous avions envoyé en Hongrie deux notes d’information, l’une sur les activités de Ch’Lanchron , l’autre sur le thème du festival : « Musiques, chansons et danses picardes », documents qui ont été remis (traduits en anglais) à chaque délégation.
Nous n’avons à déplorer que le colis d’une soixantaine d’exemplaires de Ch’Lanchron ne soit pas arrivé à destination dans les délais...
Mais nous avons pu remettre par l’intermédaire de Mme Mouton, un exemplaire des albums d’Astérix et de Tintin traduits en picard , dédicacés au président du Conseil général, M. Fejér Andor.
Nous avons aussi évoqué le travail d’édition de bande dessinée en picard, forme de transmission du langage, qui a autant étonné la présentatrice hongroise de la soirée de gala, que l’ont été ses compatriotes par notre interprétation de la chanson « Roses en Picardie » en picard (à en juger par leur maintes sollicitations pour reprendre cet air en public). Nous avons été interviewés par deux chaînes de télévision à ce propos, par exemple.
Seul bémol, dans cette ambiance fort musicale, nous n’avons pas pu trouver un instant pour nous retrouver en compagnie d’élèves, comme il avait été en principe convenu, afin de lire des bandes dessinées traduites en picard. Nous avions apporté sur place des versions en français, en anglais, en magyar (hongrois) et en picard, qui aurait pu permettre une participation de tous à cette lecture. Le rythme de ce séjour fut effectivement trop intense pour mener à bien cette expérience.
Suivez la programmation de DunaTV qui proposera bientôt un magazine réservé à ce festival .
En fin de gala, nous avons participé à la création d’un spectacle commun, au cours duquel trois de nos musiciens ont apporté leur contribution en compagnie de Moldaves, Transylvains, Italiens, Hongrois et Roumains.
Et puis, parmi toutes nos rencontres, nous gardons le plaisir d’avoir partagé plusieurs beaux moments avec István Bali. Amoureux de la France, et notamment de la Somme, il a entre autre rédigé un livre richement illustré sur les jeux traditionnels picards (en magyar, hongrois). István a profité de notre présence pour enrichir son vocabulaire picard lequel jusque là commençait et s’arrêtait à « qué caleur » ! Il faut dire qu’il fait très beau en cette période, dans la steppe hongroise.
En complément, lire l’article « Ch’Lanchron… in Hongrie ! »
dans « Ch’Lanchron n°118 »
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