Ch’étoait in 1754... Ainsi commence l’éditorail de Ch’Lanchron 93. Un dossier de 6 pages, encarté dans le trimestriel, donne à lire un document écrit en picard amiénois il y a tout juste 250 ans. Retrouvé auprès d’un bouquiniste parisien, il comporte un des tous premiers lexiques, de langue régionale. Cette Satyre d’un curé picard est présentée en intégralité sur le site inetrnet de Ch’Lanchron.
Les autres pages picardes de Ch’Lanchron sont plus classiques dans leur contenu. Notons une traduction de la célèbre chanson « Roses of Picardy » qui est signée de Jean-Luc Vigneux. Elle vient combler une étonnante lacune. Le texte original était l’œuvre d’E. Weatherly avait déjà été repris en français par Pierre Amor, on en connaissais des versions en normand ou dans d’autres langues, mais pas encore en picard !
Les rubriques habituelles du journal alternent avec les textes littéraires picard. La copieuse chronique littéraire s’étale au fil des pages, le jeu VIR accueille huit participants, les mots "à l’tcheue leu leu" ont inspiré une bonne dizaine d’auteurs. Et nous avons bien entendu droit aux contrepéteries de Fifine, ou au Clognon (clin d’oeil) de Gadrouille.
Dans ce numéro de printemps, la poésie est représentée par Élisabeth Manier (80), Léon Goudallier (80), Germain Delaplace (80), Constant Copin (59), Patrice Damay (80), Marc Sellier (80) ou dans une forme plus libre par Régis Delicourt (80).