Vous avez dit :
« Dravie » ?
Dravie (s.f.) : 1. fourrage composé d’un mélange de bisaille et d’avoine. « Ène botte éd dravie ».
2. sens figuré : « foaire dod dravie » se dit de ceux qui prétendent parler français et qui emploient, en réalité, un mélange de français et de patois ou de français provincial.
Définition du « Dictionnaire des parlers picards du Vimeu (Somme) avec considération spéciale du dialecte de Nibas » de Gaston Vasseur (Société de linguistique picarde, 1963 ; Éditions SIDES, 1998)
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« D.R.A.V.I.E. »
quels moyens et quels supports ?
La diffusion en réseau
— Le réseau Internet (grand public, au niveau mondial, donc européen)
— Créer un réseau Intranet (réservé aux abonnés)
— Le réseau Minitel (grand public au niveau français)
L'aspect technique
— Des professionnels de la télématique pour la diffusion des informations électroniques
Une cellule intellectuelle : « l’Observatoire du picard »
— Une équipe compétente pour la recherche d’informations, répartie sur l’ensemble du Domaine Linguistique Picard
— Travail en réseau Intranet (équipement informatique décentralisé)
Le support logistique et humain
— Une permanence de travail, de recherche et de mise en forme de l’information
— Un lieu de travail et de réunion, également lieu de consultation ouvert au public
— Du matériel informatique adapté aux besoins
— Un personnel qualifié : ce projet ne peut être conçu s’il repose uniquement sur un travail bénévole.
Le financement et la pérennité
— La volonté politique de la région Picardie
— Le financement européen.
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Définition
D.R.A.V.I.E. : « Documentation en Réseau Audio-Visuel Informatisé et Écrit. »
PICARD : le langage picard est au centre du projet. Il en est le dénominateur commun.
Motivation : La nécessité d’un « Centre picard », d’une « Maison du picard », d’une information actualisée sur toute forme de publications ou d’éditions en picard, a été exprimée depuis de nombreuses années par les associations culturelles picardes. Dès les « Assises régionales de la recherche » (novembre 1981) un vœu a été émis en ce sens par « Ch’Lanchron ». En 1985, le second « Grand dossier de Picardie » consacré à la culture régionale, exprimait à nouveau ce besoin dans sa commission « Patrimoine ».
L’université (Lille, Amiens) a édité des travaux allant dans ce sens (bibliographies, anthologies). Des bibliothèques, médiathèques tiennent à jour leurs catalogues de leurs fonds picards (Amiens, Roubaix, Tournai). Des associations éditent leurs tables analytiques de publications, etc.
Tous ces travaux sont difficiles à actualiser, relativement coûteux, de diffusion restreinte, et de plus se périment rapidement. Le picard est bel et bien une langue vivante, et l’actualité de l’édition picardisante dépasse une mise à jour à peine achevée. L’édition de suppléments rend ces opérations fastidieuses, et encore plus compliquées à consulter.
Genèse : Le picard, langue régionale transfrontalière, bénéficie d’actions de promotions et de sauvegarde de la part d’associations, tant françaises que belges.
Le 30 octobre 1996 une convention signée entre l’association « Ch’Lanchron » et la société Dyadel permettait au « picard vivant »de faire son entrée sur le réseau Internet. Cette démarche retenait l’attention du Conseil Régional de Picardie, et Mme Claude du Granrut, vice-présidente, demandait à Mme Dominique Coffin, chargée de mission à la culture picarde à l’Office Culturel Régional de Picardie, d’étudier un projet qui pourrait bénéficier de l’aide mise en place par la Commission Européenne.
Le projet : Autour du langage picard, rassembler une documentation tenue à jour, et disponible en permanence, à destination du grand public comme des spécialistes. Chercheurs, étudiants, universitaires, enseignants, comme tous les picardisants pourront ainsi accéder à une information régulièrement complétée.
Quel type d’information ? Quel contenu ?
Au centre de l’information : la langue picarde. Les éléments ayant trait à la culture régionale sont fédérés autour de notre langage. La zone d’investigation se calque sur le Domaine linguistique picard : régions administratives Picardie et Nord-Pas-de-Calais, et le Hainaut belge. Il s’agit en premier lieu de la création d’une banque de données interrogeable et accessible à tous contenant :
1/ Les publications en picard
— l’écrit : les journaux, bulletins, revues, les livres…
— les enregistrements audio et visuels
— les émissions radiophoniques et télévisées
— les autres formes d’expression (affiches, expositions, menus, graffitis, photo-reportages…)
2/ Les études sur le dialecte picard, la linguistique
3/ Les lexiques, glossaires, dictionnaires de picard. L’atlas linguistique picard.
4/ Le picard dans la culture régionale et ses formes d’expression privilégiées (marionnette, chanson, conte, mais aussi jeux et sports picards, habitat, etc.)
5/ L’actualité du picard : expression à caractère éphémère : expositions, spectacles, manifestations diverses, articles de presse…
6/ Un agenda : tenue à jour des différentes manifestations et rendez-vous picardisants
De quelles sources ?
— Institutions : universités, audiovisuel public ou privé, archives départementales, régie du dépôt légal
— Établissements publics : bibliothèques, audiothèques, médiathèques, vidéothèques, centres de documentation… (CRDP, INA, CNRS, par exemple)
— Éditeurs régionaux, nationaux, étrangers
— Associations picardisantes, sociétés d’histoire locale, sociétés savantes
— Collections privées
— Particuliers possédant des manuscrits, des inédits
Quels buts ?
-— Fournir une information de qualité professionnelle, standardisée aux normes des documentalistes
— Description du contenu avec son sommaire, sous forme de notice
— Création de documents pédagogiques, de matériaux d’animation
— Cartographie linguistique
— Moteurs de recherche thématique et analytique
— Liens avec les lieux de consultation, de diffusion
— Renseignements pratiques (le document est-il : accessible, consultable, commercialisé, épuisé, privé ?)
En prolongement à la diffusion en réseau
L’édition sur support papier, et la diffusion régulière du catalogue D.R.A.V.I.E.
Un lieu d’acquisition systématique et de consultation, la « Maison du picard ».
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www.dravie.net
La proposition adressée au Conseil régional de Picardie n’est pas restée sans suite. En 1996, l’Officel culturel de Picardie était composé de plusieurs départements. L’un d’entre eux, l’A.R.P.P. (Agence Régionale du Patrimoine de Picardie) a été amené à développer ses activités en dicrection de la langue et de la culture picardes.
Un Comité technique d’orientation composé d’une dizaine de personnes qualifiées présidées par un conseiller régional en a fixé les objectifs.
Rapidement, un technicien a été embauché et un nouveau département a été créé avec la dénomination de « Langue et de la culture de Picardie ». Les activités de ce qu’il était convenu d’appeler « L.C.P. » se sont développées sur un budget qui lui a été spécifiquement alloué.
Une des premières missions de « L.C.P. » a été de réaliser en partie le projet « D.R.A.V.I.E ». Un site Internet fut ouvert à l’adresse www.dravie.net. Le contenu du site n’a pas concrétisé l’ensemble des idées contenues dans le projet déposé en 1996, mais il en a conservé l’esprit.
En 2008, à la demande des élus régionaux, les activités de « Langue et de la culture de Picardie » ont été transférées vers l’« Agence pour le picard », association créée spécialement à cet effet. « Ch’Lanchron » a apporté son soutien actif à la mise en place de cette agence, lors de sa création (en lançant et en hébergeant l’appel « un élan pour la langue picarde »), puis en participant à sa gestion au sein de son Conseil d’adminsitration.
Toutes les activités antérieurement hébergées sur www.dravie.net sont désormais accessibles sur le site de l’Agence pour le picard
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