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Éch picard din chl’Intarnète

La langue picarde
après un an de présence sur le réseau Internet


Le projet - Expérience - Premier bilan



Genèse * Financement * Projet
Motivation * Contenu * Démarrage
Cyberbistouille * Public * Presse * Conclusion




Le texte ci-dessous a été rédigé suite à une intervention de Jean-Luc Vigneux, (secrétaire de « Ch’Lanchron ») au cours du colloque « Écrire les langues d’oïl » de Marcinelles (près Charleroi, Belgique), le 28 septembre 1997. Ces journées étaient organisées par D.P.L.O. (Défense et Promotion des Langues d’Oïl. Les actes complets du colloques seront publiés prochainement par les organisateurs.




Genèse du projet « Éch picard din chl’Intarnète »


En mai 1996, une société privée amiénoise (Dyadel) a proposé à plusieurs partenaires culturels picardisants de créer un site dédié à la langue picarde sur son serveur relié au réseau Internet. Le gérant de cette société, abonné au trimestriel Ch’Lanchron nous avait, entre autres, conviés à étudier cette proposition. Notre association a été la seule à répondre favorablement à cette offre.
Notre assemblée générale du 31 août 1996 encourageait la réalisation et le projet "le picard sur Internet" a été retenu comme action prioritaire de l’année. Le 30 octobre 1996, une première convention (pour une durée expérimentale d’un an) était signée par Ch’Lanchron, et le site était aussitôt accessible au public.

Financement, matériel


Le site est ouvert gratuitement par la société Dyadel pour affirmer son image de marque régionale. Elle permet ainsi la valorisation de l’aspect linguistique de notre culture en assurant une diffusion à l’échelle internationale.
Nous avons dû, dans un premier temps, nous équiper d’un matériel compatible avec l’accès Internet (Modem) et augmenter les capacités de mémoire (RAM et VRAM) de notre poste Macintosh. Nous disposions déjà d’un scanner pour traiter les images à diffuser, et nous réalisons le site à partir de notre local, via le réseau.
Nous bénéficions d’une adresse "courriel" et d’un accès illimité à l’ensemble du réseau Internet. Le travail fourni par nos membres est entièrement bénévole. Les frais à charge de Ch’Lanchron sont donc les impulsions téléphoniques pour communiquer sur le réseau.
Nous n’avons pas déposé de demande de subvention auprès des collectivités publiques, et aucune retombée financière n’est prévue et il n’a pas été envisagé de recettes publicitaires.

Le projet « le picard sur Internet »


Le picard est un des traits fédérateurs de la culture régionale. Sa zone linguistique s’étend de la Picardie administrative (Somme, Aisne, Oise), dans le Nord-Pas-de-Calais, et dans le Hainaut belge, zone méridionale de la Belgique.
Le but des "pages picardes" mises en place par Ch’Lanchron est de donner accès à diverses informations régulièrement complétées et actualisées, concernant le picard et ses formes d’expressions vivantes. L’accès au service est gratuit. Il n’a pas vocation spécifiquement pédagogique, scientifique ou universitaire, mais il est destiné au public qui s’intéresse au picard. Cet objectif s’inscrit pleinement dans le cadre du but principal de Ch’Lanchron, à savoir "faire vivre le picard" (article 2 de ses statuts). La tenue des pages électroniques et leur contenu est laissé au libre arbitre de Ch’Lanchron (dans le respect de la législation en vigueur).

Motivation


Nous avons répondu favorablement à l’offre qui nous était faite, car nous pouvons grâce au réseau Internet atteindre plusieurs buts.
Tout d’abord, ce projet est innovant. En effet, ce type de présence sur le réseau Internet n’avait jamais été réalisé autour du picard. Auparavant, et à notre connaissance, aucune réalisation n’avait non plus été tentée sur le réseau Minitel, qui présente plusieurs défauts majeurs par rapport à Internet : sa localisation et sa diffusion exclusivement française, son coût d’accès pour l’utilisateur, et l’impossibilité de dialoguer directement entre utilisateur de manière conviviale (comme le permet le courrier électronique). Nous avons donc accès à un moyen de diffusion moderne, à l’avenir prometteur, dont le développement ne pourra que s’accélérer.
D’autre part, l’opportunité qui se présentait d’expérimenter gratuitement une présence sur le réseau Internet, limitait les engagements et risques financiers inhérents à ce type de projet.
Ensuite, nous avons voulu réaliser une présentation et un contenu différents de ceux auxquels nous sommes habitués par les moyens de diffusion classique (imprimerie, enregistrements…). Par exemple, nous avons allié le texte picard au texte français avec le son de surcroît, et en y joignant l’image éventuellement (nous avons volontairement, pour des raisons de coût et de temps écarté la présence d’images en mouvement). Cet aspect multimédia est aisé à mettre en place sur un support électronique (Internet ou CD-ROM, par exemple). Il rend le site à la fois vivant, et agréable. Il est également économique, puisqu’il n’est pas besoin de dupliquer les enregistrements. Ce sont les utilisateurs qui copient les ressources qu’ils veulent consulter, à la demande. Ainsi, le travail de diffusion est incomparablement moins lourd que pour une édition d’un recueil qui comprendrait à la fois texte, image et son, et nécessiterait (pour des raisons économiques) des tirages d’édition de l’ordre de 500 ou 1000 exemplaires, entraînant des frais, du stockage, et des moyens de diffusion géographiquement et temporellement restreints. Seul l’espace de mémoire mise à notre disposition sur les ordinateurs du serveur limite le volume d’information disponible pour consultation et téléchargement. Par contre il n’est pas question ici de retours d’invendus, ou de gestion de stock.
De plus, nous assurons une diffusion internationale, et sommes assurés de toucher un public composite. Les amateurs de picard y seront sensibles, bien entendu, mais les chercheurs ou étudiants qui effectuent des consultations très assidues du réseau y trouveront aussi des réponses à leurs travaux linguistiques ou autres.
Ces pages sont aussi conçues comme une vitrine du picard et de ses productions récentes (livre, B.D., disque…).

Le contenu


Les éléments diffusés sur le site sont de type "texte", "image" ou "son" (ces présentations pouvant être combinées ou pas). Des liens de type "hypertexte" sont créés entre les chapitres développés. Un accent privilégié est porté sur l’expression en picard tant à l’écrit qu’à l’oral.
Nous avons mis en place une page d’accueil rédigée en français, et divisée en chapitres :
•  actualité du picard
•  pages d’information
•  projets en cours de développement
Cette page est traduite et accessible en anglais (cette interprétation a été faite par un étudiant de picard de l’université anglophone McGill au Québec, à notre demande). D’autres langues à vocation internationale pourront venir compléter cette option ultérieurement. Mais la présence d’une présentation du site en anglais permet au visiteur curieux qui ne comprend pas le français, de savoir rapidement ce qu’il va trouver sur notre site.
Le reste des pages n’est pas traduit en anglais, mais est systématiquement présenté en français. Cette approche à travers le français est pour nous assez nouvelle, car nous n’avions l’habitude que de produire des éditions ou des spectacles entièrement en picard jusqu’alors.
Les premiers espaces explorés sont progressivement :

•  le domaine linguistique picard : la place du picard dans les langues d’oïl, étendue et aspect trans-frontalier du picard, des exemples dans la variété des accents picards. Cet aspect est de type universitaire, chose que nous n’avons pas non plus l’habitude de produire. Nous nous sommes entouré des conseils du Centre d’Études Picardes de l’université de Picardie Jules Verne d’Amiens, pour le réaliser.
•  le parler picard à travers les siècles : l’évolution du parler picard
•  le parler picard aujourd’hui : l’actualité du parler picard, les revues, l’édition ; une présentation de Ch’Lanchron, et ses activités : le journal trimestriel, les éditions, les animations, la vie de l’association.
•  "entendre le picard tel qu’il se parle" c’est l’espace privilégié. Il s’agit d’une collection de textes picards originaux, présentés en regard d’une traduction littérale en français, et qui sont dits (dans la mesure du possible) par leur auteur. C’est à ce niveau que nous souhaitons que le visiteur puisse lire et entendre du picard contemporain dans des formes d’expression diverses (poésie, chanson, histoire, texte en prose…). Dans un premier temps nous avons donné la priorité à une sélection d’auteurs originaires de la Somme. Cette réalisation a suscité l’intérêt du musée de la mine de Lewarde, qui a commencé une présentation des auteurs issus du bassin minier, selon une approche identique.
•  des formes d’expression originales : la bande-dessinée, la nouvelle, la chanson, la chronique. Nous avons fait honneur ici, pour commencer, à 5 auteurs de bande-dessinée picarde originale et répartis dans l’ensemble du Domaine Linguistique Picard (Hainaut belge, Thiérache, Vimeu : 2 auteurs, et Amiénois). Chacun bénéficie d’une biographie résumée, d’une présentation de ses éditions, et d’un extrait ou d’une planche de BD. picarde (en couleurs).
Nous avions également, au départ prévu de développer les thèmes suivants :
•  une bibliographie contemporaine du picard : des ouvrages de référence, les fonds disponibles
•  un glossaire du picard
•  une plate-forme de débats : l’enseignement du picard, sa place dans l’identité régionale
•  les adresses utiles avec fiches signalétiques des associations et acteurs culturels picards. Nous avons abandonné temporairement ces aspects, après avoir proposé le projet DRAVIE PICARD à l’Office Culturel Régional de Picardie en décembre 1996 (voir texte en annexe). Ce projet a été retenu, et sa mise en place administrative et technique a été étudiée en 1997, pour voir le site ouvrir en mai 1998 sur le réseau Internet. La documentation des pages DRAVIE PICARD répondra à ces thèmes prochainement.
De plus, sur ces aspects, nous n’avons reçu au cours de la première année de fonctionnement, que des demandes ponctuelles de la part de quelques consultants, ce qui ne nous a pas encouragé à pousser le développement de ces domaines.

La « Cyberbistouille » : les Picards et leur langue


Nous avons organisé un samedi après-midi "cyber-picard" à Abbeville dès décembre 1996.
En effet, dès les débuts de la mise en place du service, nous l’avions présenté verbalement aux acteurs picardisants de la région d’Abbeville. Ceux-ci se sont montrés à la fois curieux d’en connaître le contenu, mais surtout timides devant cette nouvelle technologie qu’ils ne maîtrisent pas. Afin de ne pas rompre le lien amical qui unit la famille picardisante, nous avons tout de suite voulu réunir les auteurs picards autour des ordinateurs. Il nous a d’emblée semblé très important de ne pas "déposséder" les picardisants de leur langage. S’ils font vivre le picard en créant avec les moyens traditionnels de l’édition et de la diffusion (publications, émissions, expositions), il ne faut pas que la présence novatrice sur le réseau Internet semble leur échapper ou leur faire concurrence. Il s’agit bien au contraire de compléter les moyens qui font connaître notre langue régionale à l’ensemble du public concerné.
Nous avons donc invité le public (et nos abonnés en premier lieu) à visiter notre tout nouveau site Internet. Plusieurs dizaines de personnes sont venues, et les questions, les dialogues, n’ont cessé d’alimenter un après-midi de découverte. La plupart des interrogations ont très rapidement été levées. Beaucoup y ont vu l’intérêt évident de cette présence, et les réticences n’ont plus cours depuis lors. Au contraire, la modernité du réseau valorise l’action des uns et des autres, et personne aujourd’hui n’hésiterait à confier ses productions littéraires pour qu’elles soient présentées et diffusées.
À la demande, nous avons aussi "surfé" vers des lieux où des parlers régionaux s’expriment (langues d’oïl, langues d’oc,…). À ces occasions nous avons observé que le picard n’avait pas à rougir face aux autres langages. Il nous a même été bien difficile de pouvoir entendre quelques phrases de breton, par exemple. Nous avons visité aussi quelques bibliothèques virtuelles, où nous avons découvert la présence d’ouvrages de linguistique picarde ici où là, qui sont autant d’encouragements pour créer des liens avec ces centres de documentation.
La notion de travail en réseau, d’échanges de connaissances et de pratiques sont apparues aussitôt. De même la facilité de la correspondance par le courrier électronique nous a permis d’échanger en direct des salutations avec le Canada comme à Amiens.
Nous pourrons renouveler cette présentation, sous forme d’animation locale, pour attirer un nouveau public , en plus des amateurs de picard. Quand certains s’initient aux mystères de l’informatique, d’autres découvrent ou apprennent le picard. Et l’osmose semble bien fonctionner, que ce soit au cours de la Cyberbistouille, ou encore directement sur le réseau avec les visiteurs qui rencontrent notre adresse à travers un moteur de recherche.

La fréquentation et le public


Nous pouvons mesurer la fréquentation du site selon deux critères : le nombre de visiteurs et la qualité de leurs observations.
Quantitativement, nous avons disposé un seul compteur sur notre page d’accueil. Il ne mesure donc pas les accès qui se font directement sur les autres pages. Au cours des huit premiers mois, nous avions une fréquentation quotidienne de 6 à 7 personnes. Plus précisément, le 6 septembre 1997, le compteur affichait 1993 visites depuis le 27 octobre 1996, parmi lesquelles nous avions nos propres consultations (cyberbistouille, installation et mises à jour des informations, démonstrations...) qui étaient alors assez fréquentes.
Au 23 juin 1998, nous avons un total de 6227 visites sur le site, soit une moyenne de 10 visiteurs par jour depuis l’ouverture, mais surtout une moyenne de 15 personnes par jour dans les six derniers mois (cette statistique s’élèvera à 20 visiteurs/jour au cours de l’été 1998). Ces chiffres nous semblent très appréciables, mais nous n’avons pas d’éléments de comparaison avec des sites qui auraient le même objet que le nôtre. Car il n’est pas question de chercher à rivaliser avec des services à caractère professionnel, grand public, ou autres, qui ont des ambitions et donc des fréquentations sans commune mesure avec les nôtres.
Notre fournisseur d’accès nous a cependant fait savoir qu’en février 1998, notre site avait connu un trafic total de plus de 5000 hits provenant de 880 personnes différentes (soit la quatrième place par volume de transfert chez lui). Il est à noter que ces chiffres prennent en considération toutes les pages de notre site.
 Tous les visiteurs ne nous adressent pas systématiquement de message suite à leur passage. Cependant, nous avons établi un bon nombre de relations suivies avec des personnes (plus de 90) qui sont venues de partout : Europe (Allemagne, Pays de Galles, Espagne, Belgique, Suisse, Flandre, Irlande) ; Amérique (USA, Canada, Paraguay) ; Océanie (Nouvelle-Zélande, Australie) ; en France : Paris, Béarn, Nord, Toulouse, Pays Basque, Bretagne, Occitanie, Pas-de-Calais, Somme. Parmi eux, nous comptons 7 abonnés à Ch’Lanchron. Les autres origines géographiques des visiteurs ne sont pas toujours précisément connues.
D’une manière générale, nous nous rendons compte que nous sommes en contact avec un public très différent de celui que nous rencontrons ailleurs. À la réflexion, il est logique que chaque public soit touché par un mode d’expression qui lui est familier. Nous savions déjà que la diffusion du trimestriel Ch’Lanchron s’adresse à un public qui aime lire le picard ; ce public est différent de celui qui vient assister à un de nos spectacles de théâtre ou de chansons, en soirée ; quand nous intervenons dans une école, nous nous adressons à des enfants motivés par un enseignant ; si nous présentons une exposition, le "tout public" est concerné, qu’il soit ou non sensible au picard. Ainsi, le réseau Internet nous fait rencontrer des individus qui viennent chez nous par hasard, d’autres par curiosité, et certains par passion.
Mais ce public est parsemé sur la planète entière, et les plus éloignés montrent autant d’intérêt que les plus proches, retrouvant par ce lien électronique (qui n’a rien de "virtuel") une approche de leur région d’origine, ou une motivation pour des études de linguistique comparative, parfois aussi une source d’information pour réaliser un dossier, un travail universitaire, ou encore une porte ouverte vers la Picardie et des renseignements très divers, assez distants de nos préoccupations.
En tous cas, c’est un autre public, « un public en plus » par rapport aux habitudes traditionnelles, que nous touchons. Ce qui ne peut que sensibiliser davantage de monde à la langue picarde, à sa vitalité, à son actualité. Généralement, hormis quelques critiques sur la présentation de certaines pages de notre site (lié à la couleur, ou à la difficulté technique d’écouter les enregistrements) et dus à notre inexpérience des premiers mois, nous avons reçu nombre d’encouragements et de félicitations. Le site est jugé diversifié, complet, les mises à jour sont appréciées, et nos relations durent au fil des mois. Les personnes qui ont apprécié leur première visite reviennent. Par contre, les achats d’ouvrages ou les abonnements au journal sont très faibles. Rappelons que nous ne faisons rien pour mettre en place un commerce en réseau (nous ne pratiquons pas le prélèvement bancaire, par exemple), et cette demande n’a pas été formulée par nos visiteurs.

La presse


Une nouveauté pour nous a été aussi l’attention dont nous avons été l’objet de la part de la presse nationale ou internationale. Nous avons appris (par un internaute) que le journal suisse « Genève Home Informations » nous avait consacré un article dès le 26 novembre 1996.
En juillet 1997, La 5º (chaîne nationale culturelle française) venait en reportage dans nos locaux. Ils avaient choisi notre initiative pour évoquer la présence des langues régionales sur le réseau. À la suite d’un tour d’horizon des autres sites de France, le nôtre avait été estimé plus complet et original (par l’alliance de son et de textes). Nous avons montré aussi le travail « en coulisses » qui permet la réalisation du contenu des pages : enregistrement d’un conteur, entretien avec un dessinateur de BD., entrevue avec un élu régional (pour la réalisation du site DRAVIE PICARD). L’émission a ensuite été diffusée dans le magazine « Net plus ultra » d’octobre 1997.
En mars 1998, TF1 déplaçait à son tour une équipe à Abbeville pour montrer la vitalité du picard. La journaliste cherchait à établir le lien entre générations autour du picard. La présence d’un auteur, le dialogue avec Ch’Lanchron, le travail présenté sur Internet, et un club de théâtre au lycée agricole d’Abbeville, ont permis d’étayer le propos.
Nos activités ont été particulièrement bien relayées dans la presse régionale ou locale. Elles ont obtenu un écho assez large chez les lecteurs qui sont ensuite venus à notre rencontre. Toutes ces informations dans le public ont probablement contribué à la publicité du site, et expliquent assurément une bonne part de la progression de la fréquentation.

En conclusion


Depuis l’ouverture de notre site, d’autres pages consacrées au picard ont été créées sur Internet. Elles sont à l’initiative d’individus, le plus souvent, qui affichent leur attachement à notre langue. Des institutions (Centre historique minier de Lewarde, Office culturel de Picardie, Chés cabotans d’Amiens) ont également développé des pages picardes. Nous mettons en place des liens hypertextes avec ces sites, pour inciter le visiteur à élargir sa consultation. En parallèle, des sites qui présentent d’autres aspects, non linguistiques, de la Picardie mettent en place des liens vers nos pages (Chambre de commerce, Académie d’Amiens,...). Des demandes de traduction de pages initialement rédigées dans d’autres langues (nationales ou régionales) nous arrivent. Ainsi le picard est présent sur des pages occitanes ou basques, aux côtés d’autres langues. Des liens sont aussi créés entre ces différentes adresses.
En étant présente sur Internet, la langue picarde ne peut que trouver une cure de jeunesse, par une présentation actuelle, adaptée aux moyens modernes de diffusion, sans trahir sa personnalité et son authenticité, tout en élargissant son auditoire.


Archives et réflexions : les autres articles à lire sur lanchron.fr

Depuis 1980, Ch’Lanchron a produit diverses réflexions sur la langue picarde et son expression littéraire contemporaine. Ces travaux ont été rédigés à l’occasion de rencontres entre Picardisants, lors d’interventions auprès de lycéens ou d’étudiants, ou encore pour des communications données dans des colloques universitaires ou lors de journées d’études ou d’échanges. Ils ont pu être publiés ponctuellement dans la presse, mais sont le plus souvent restés inédits.
Nous avons ressorti ces documents de nos cartons d’archives. Nous les livrons à nouveau au public sur lanchron.fr.
Ces différentes informations sont assurément marquées par l’époque où elles ont été réalisées. Malgré une approche parfois partielle ou incomplète, il nous semble que ces textes (qui jalonnent plus de trente années d’activités associatives) éclairent encore l’actualité du picard. Nous soumettons ces « archives » à « votre réflexion ».

Contribution aux « Assises régionales de la recherche et de la technologie en Picardie » (communication d’octobre 1981)
« Chés quate écmins » : conversation avec Paul Mahieu (rencontre en juillet 1982)
Le dialecte aujourd’hui (en collaboration avec la Maison de la Culture de Tournai) (document de 1984)
Que peut attendre le picard de la décision du Conseil des Ministres du 7 août 1985 ? (article de presse d’août 1985)
« Grands Dossiers de Picardie » : le patrimoine linguistique de Picardie (communication d’octobre 1985)
D.R.A.V.I.E.  PICARD : dossier pour le Conseil régional de Picardie (document présenté en novembre 1996)
Existe-t-il une littérature picarde ? (conversation d’avril 1997)
La vitalité du picard (article de 1997)
La langue picarde après un an de présence sur le réseau Internet (intervention au colloque de Marcinelles, septembre 1997)
Y-aurait-il eu un déclin du picard au XIXème siècle ? (entretien réalisé au printemps 2005)
Le picard : « constater, agir, déculpabiliser, transmettre » (communication d’octobre 2006)
La diffusion d’ouvrages en picard : quelle volonté politique ? quelle critique littéraire ? Première partie(16 minutes) Seconde partie (15 minutes) (intervention lors des « Troisièmes journées inter-régionales du picard », Tournai, décembre 2007)

Dernière mise à jour :
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